un fût:
En bois ouvert aux deux extrémités plus évasé en haut, on dit qu'il est en forme de mortier
car il tiendrait sa forme de celle du mortier à piler le grain.

Les différents bois: le GONI: bois rouge lorsqu'il vient de la savane et blanc lorsqu'il vient de la forêt. Pour assurer sa souplesse,on l'enduit de beurre de Karité. le LENGÉ: bois rare, on dit qu'il est habité par des génis.

Les NOUMOUS (forgerons) font des sacrifices avant d'abattre ces arbres;
ce sont eux qui fabriquent les djembés.

Les bois denses et épais font des djembés qui sonnent mieux.
Les bois légers font des djembés moins lourds mais donnent un son moins net.
Les fûts en bois dur donnent un son plus franc.

Un bon fût nécessite:

L'équilibre des proportions.
La régularité de l'épaisseur.
Le soin des finitions.

une peau:
De nos jours, on utilise des peaux de chèvre, autrefois d'antilopes
et de biches, qui donnaient des peaux de meilleure qualité.

Une peau trop épaisse n'a ni de résonance, ni de vibration.Elle donne un son mort.
Une peau trop fine a trop de vibration.
Il est difficile de savoir si une peau va être de bonne qualité ou non, on peut l'évaluer
en regardant son épaisseur, sa régularité et si elle a des accrocs ou non.
On évaluera la valeur d'une peau une fois qu'elle sera montée, séchée et tendue
car elle peut éclater à tout moment du montage.

les anneaux: Ils sont au nombre de trois, deux supérieurs et un inférieur, deux munis de cordages qui permettront de tendre la peau. le cordage: Autrefois du boyau était utilisé, aujourd'hui de la corde préétirée.

1- pour le fût, on utilise un tronc d'arbre qui a séché pendant deux ans. On taille un cône qui commence a ressembler à un djembé, puis on le sculpte pour lui donner sa forme finale.

" Pour certains djembés, lorsque l'on perce le trou central une cérémonie est célébrée, on joue le djembé et on danse. C'est un moment important car on établit la relation entre la terre et le ciel. "

2- on pose la peau et les anneaux. L'anneau inférieur est soudé en position sur le fût. Les deux anneaux supérieurs doivent être exactement du même diamètre et ajustés à celui du fût. - s'ils sont trop larges : risque de glissement de la peau, impossibilité de tendre correctement le djembé. - s'ils sont trop étroits : difficulté au montage, voir impossibilité. Ensuite, on trempe la peau pour qu'elle devienne souple et maniable comme un morceau de tissu. On utilise de la peau brute, naturelle, juste retirée de l'animal, sans traitement spécial (l'odeur peut être une marque de qualité). on positionne la peau, les poils sur le dessus, la colonne vertébrale doit passer par le centre du djembé pour assurer la symétrie du son (elle sera aussi un point de repère pour le joueur qui frappera le djembé avec une main de chaque côté de la colonne).

3- on passe le cordage en va et vient entre l'anneau supérieur
et l'anneau inférieur sans trop tirer pour que les anneaux se placent bien
sur le fût et ne partent pas de travers, c'est une opération assez longue.
On effectue ensuite plusieurs tours en tirant sur la corde pour commencer à tendre la peau,
il faut là aussi faire attention à ce que les anneaux descendent de façon rectiligne.
On rase la peau avec un rasoir, les trois sons du djembé doivent commencer à se faire entendre.
Puis on laisse sécher au moins un semaine suivant les conditions climatiques.

4- tension finale.
On frappe violemment le centre du djembé pour décoller la peau du bord du fût.
Ensuite, on tend les cordes à l'aide d'un bâton, c'est une opération assez physique.
La tension se fait en plusieurs jours, le temps que la peau se mette bien en place.

ET VOILA ON PEUT MAINTENANT JOUER DU DJEMBE A TOUT VA !!!

Le temps passe et la peau perd de sa tension, il faut alors la retendre. On fait donc des points sur le cordage. Lorsque l'on fait un point, la tension se fait suivant une bande. On tend donc deux cotés opposés en même temps, on peut alors accorder le djembé.

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